Auteur : Gabrielle Roy

Gabrielle Roy (1909-1983) est née à Saint-Boniface (Manitoba) où elle a vécu jusqu'en 1937. Après deux séjours en Europe, elle s'installe définitivement au Québec. Son oeuvre, qui comprend une douzaine de romans, des essais et des contes pour enfants, est reconnue comme l'une des plus importantes de la littérature canadienne du XXe siècle.

Dans le Montréal de l'immédiat après-guerre, un :petit homme au nom pompeux, qui exerce le métier de caissier dans une banque, porte sur ses épaules le sort de l'humanité entière. L'insomnie le tenaille, et la culpabilité, et le désir de répandre la joie sur la terre. Un moment, il connaît le bonheur au bord d'un lac, seul et livré aux grandes forces de la nature.

Image de la société actuelle bruyante de messages et de communication, portrait de l'individu moderne accablé de responsabilités et en quête d'une paix qui le fuit toujours, Alexandre Chenevert est peut-être, de tous les romans de Gabrielle Roy, le plus grave et le plus ironique, celui qui correspond le plus justement à ce que le monde où nous vivons a fait de nos vies, de nos pensées, de notre désir de bonheur.

Paru pour la première fois en 1954, traduit en anglais et en allemand, ce roman était le troisième que publiait Gabrielle Roy. Après La Petite Poule d'Eau (1950), utopie de l'innocence et du recommencement du monde, elle revenait ainsi à Montréal et à l'univers tourmenté et contemporain de Bonheur d'occasion (1945).

Cette nouvelle édition d'Alexandre Chenevert est accompagnée d'une chronologie de Gabrielle Roy et d'une bibliographie de la critique.

Auteur : Gabrielle Roy

Nouvelle édition.

Née à Saint-Boniface, Gabrielle Roy a été institutrice au Manitoba durant huit ans. En 1937, elle séjourne en Angleterre et en France où elle fait ses premières armes d'écrivain, en collaborant à la « Revue de Paris », aux « Oeuvres libres », au journal « Combat ». De retour à Montréal en 1939, elle signe des articles dans le « Maclean », « le Jour », la « Nouvelle Relève ». En 1947, elle épouse le docteur Marcel Carbotte; elle est la première femme à entrer à la Société Royale du Canada et obtient le prix « Fémina ».

Après un long séjour en France, elle revient en 1952 à Québec où elle demeure maintenant.

« Bonheur d'occasion », dont le présent texte constitue la nouvelle édition, est un des grands succès de la littérature internationale : plus d'un million d'exemplaires ont été vendus, dans les seules langues anglaise et française. Prix « Fémina 1947 », cet ouvrage a été choisi, aux États-Unis, par la « Literary Guild », comme le meilleur livre de l'année, avec un tirage initial de 750,000.

Ce roman psychologique et social reste d'une actualité qui ne se dément pas. L'époque de l'atome et de l'astronautique est encore remplie de petites Florentines, fraîches et infortunées, vêtues sans doute de jupes plus courtes et chaussées de bottes plus hautes, menant peut-être une vie plus facile, mais l'écart reste toujours aussi grand et tragique entre les gens de ce milieu modeste et les privilégiés des beaux quartiers.

Auteur : Gabrielle Roy

Gabrielle Roy est née le 22 mars 1909 à Saint-Boniface, Manitoba. Après des études à l'Académie Saint-Joseph et au Winnipeg Normal Institute, elle pratique le métier d'institutrice pendant huit ans. En 1937, elle s'embarque pour l'Europe où elle écrira ses premiers récits tout en voyageant en France et en Angleterre. De retour au pays en 1939, elle collabore au « Jour » , à la « Revue Moderne » et au « Bulletin des agriculteurs » auquel elle donne une série de grands reportages. Son premier roman, « Bonheur d'occasion » , reçoit le Prix Femina en 1947 et est sélectionné par la Literary Guild of America. D'un second séjour en Europe, elle rapportera un nouveau livre, « La petite poule d'eau », publié en 1950. Par la suite, elle vit à Québec et à la Petite-Rivière-Saint-François, où elle ne cesse pendant plus de trente ans d'écrire des romans et des récits qui la font considérer comme l'un des écrivains les plus importants de la littérature québécoise et canadienne contemporaine. Elle est décédée à Québec, le 13 juillet 1983.

Cette oeuvre dont l'action se déroule dans Saint-Henri, quartier défavorisé de Montréal, révèle, à travers le drame bouleversant de ses personnages, l'histoire du quartier pauvre de bien des grandes villes modernes au temps où la dépression économique et le chômage ne trouvèrent de secours que dans la guerre. Le roman connut un grand succès et fut salué comme un événement littéraire. Plus d'un million d'exemplaires ont été vendus dans les seules langues anglaise et française.

En 1947, il obtenait le prix Femina. Le Literary Guild, aux États-Unis, le retint comme le meilleur livre du mois, avec un tirage initial de 750,000. Depuis il a été traduit en norvégien, danois, suédois, espagnol, roumain, slovaque et russe.

En 1983, « Bonheur d'occasion » a fait l'objet d'un film réalisé par Claude Fournier et d'un album d'art composé de dix sérigraphies de Miyuki Tanobe réalisées par Guy Ruel (Aux Éditions Stanké).

EN RUPTURE D'INVENTAIRE : NE PEUT ÊTRE COMMANDÉ !

Auteur : Gabrielle Roy

Gabrielle Roy est née le 22 mars 1909 à Saint-Boniface, Manitoba. Après des études à l'Académie Saint-Joseph et au Winnipeg Normal Institute, elle pratique le métier d'institutrice pendant huit ans. En 1937, elle s'embarque pour l'Europe où elle écrira ses premiers récits tout en voyageant en France et en Angleterre. De retour au pays en 1939, elle collabore au « Jour » , à la « Revue Moderne » et au « Bulletin des agriculteurs » auquel elle donne une série de grands reportages. Son premier roman, « Bonheur d'occasion » , reçoit le Prix Femina en 1947 et est sélectionné par la Literary Guild of America. D'un second séjour en Europe, elle rapportera un nouveau livre, « La petite poule d'eau », publié en 1950. Par la suite, elle vit à Québec et à la Petite-Rivière-Saint-François, où elle ne cesse pendant plus de trente ans d'écrire des romans et des récits qui la font considérer comme l'un des écrivains les plus importants de la littérature québécoise et canadienne contemporaine. Elle est décédée à Québec, le 13 juillet 1983.

Ils sont six : Vincento, le petit Italien effrayé par la rentrée; Clair, qui porte un pauvre cadeau de Noël à sa maîtresse; Nil, à la voix d'alouette; Demetrioff, le merveilleux calligraphe; le petit André Pasquier, gardien de la maison maternelle; et Médéric, le beau cavalier adolescent qui connaît tous les secrets de la nature. Au milieu d'eux, une jeune fille, leur institutrice, qui apprend la vie en même temps qu'elle la leur enseigne. Et tout autour, le Manitoba des années trente, la plaine, la société des immigrants venus de tous les coins du monde, la pauvreté, et l'enchantement de vivre.

D'inspiration autobiographique, ce livre, le onzième de Gabrielle Roy, a été acclamé par la critique dès sa première parution en 1977 et a mérité le Prix du Gouverneur général du Canada. Traduit peu de temps après, il a été publié au Canada anglais et aux États-Unis. En tout, plus de soixante-dix mille exemplaires ont été vendus.

Auteur : Gabrielle Roy

« Or voici que le père Demetrioff plaça un gros doigt sous une de ces lettres boursouflées en poussant le petit dans le dos, et Demetrioff le dernier l'exécuta.

Le père choisit une autre au hasard, l'enfant l'exécuta aussi, mais en plus pur, en plus sobre, dans son style à lui qui avait quelque chose de classique.

Alors le père se tourna vers la classe; il nous dévisagea de ses petits yeux luisants comme pour nous prendre à témoin que, sans l'ombre d'un doute, Demetrioff le dernier savait écrire. Pas plus qu'à l'enfant, il ne lui importait peut-être de connaître les lettres. Le talent de les tracer était déjà bien assez merveilleux.

Gauchement, il prit l'épaule du petit garçon. Il la pétrit un moment à sa rude manière, tout en cherchant sans trop le brusquer, à tirer vers son bras la tête de l'enfant.

Le petit résistait, seulement à moitié déraidi. À la fin, il laissa aller sa menue face craintive contre la manche du père. Il leva vers lui ses yeux apeurés. Alors, de haut en bas, de bas en haut, passa un sourire si bref, si maladroit, si tâtonnant, que ce parut être le premier à passer entre ces deux visages. »

Auteur : Gabrielle Roy

Gabrielle Roy est née le 22 mars 1909 à Saint-Boniface, Manitoba. Après des études à l'Académie Saint-Joseph et au Winnipeg Normal Institute, elle pratique le métier d'institutrice pendant huit ans. En 1937, elle s'embarque pour l'Europe où elle écrira ses premiers récits tout en voyageant en France et en Angleterre. De retour au pays en 1939, elle collabore au « Jour » , à la « Revue Moderne » et au « Bulletin des agriculteurs » auquel elle donne une série de grands reportages. Son premier roman, « Bonheur d'occasion » , reçoit le Prix Femina en 1947 et est sélectionné par la Literary Guild of America. D'un second séjour en Europe, elle rapportera un nouveau livre, « La petite poule d'eau », publié en 1950. Par la suite, elle vit à Québec et à la Petite-Rivière-Saint-François, où elle ne cesse pendant plus de trente ans d'écrire des romans et des récits qui la font considérer comme l'un des écrivains les plus importants de la littérature québécoise et canadienne contemporaine. Elle est décédée à Québec, le 13 juillet 1983.

Ils sont six : Vincento, le petit Italien effrayé par la rentrée; Clair, qui porte un pauvre cadeau de Noël à sa maîtresse; Nil, à la voix d'alouette; Demetrioff, le merveilleux calligraphe; le petit André Pasquier, gardien de la maison maternelle; et Médéric, le beau cavalier adolescent qui connaît tous les secrets de la nature. Au milieu d'eux, une jeune fille, leur institutrice, qui apprend la vie en même temps qu'elle la leur enseigne. Et tout autour, le Manitoba des années trente, la plaine, la société des immigrants venus de tous les coins du monde, la pauvreté, et l'enchantement de vivre.

D'inspiration autobiographique, ce livre, le onzième de Gabrielle Roy, a été acclamé par la critique dès sa première parution en 1977 et a mérité le Prix du Gouverneur général du Canada. Traduit peu de temps après, il a été publié au Canada anglais et aux États-Unis. En tout, plus de soixante-dix mille exemplaires ont été vendus.

Auteur : Gabrielle Roy

Gabrielle Roy est née le 22 mars 1909 à Saint-Boniface, Manitoba. Après des études à l'Académie Saint-Joseph et au Winnipeg Normal Institute, elle pratique le métier d'institutrice pendant huit ans. En 1937, elle s'embarque pour l'Europe où elle écrira ses premiers récits tout en voyageant en France et en Angleterre. De retour au pays en 1939, elle collabore au « Jour » , à la « Revue Moderne » et au « Bulletin des agriculteurs » auquel elle donne une série de grands reportages. Son premier roman, « Bonheur d'occasion » , reçoit le Prix Femina en 1947 et est sélectionné par la Literary Guild of America. D'un second séjour en Europe, elle rapportera un nouveau livre, « La petite poule d'eau », publié en 1950. Par la suite, elle vit à Québec et à la Petite-Rivière-Saint-François, où elle ne cesse pendant plus de trente ans d'écrire des romans et des récits qui la font considérer comme l'un des écrivains les plus importants de la littérature québécoise et canadienne contemporaine. Elle est décédée à Québec, le 13 juillet 1983.

Publié pour la première fois en 1972, Cet été qui chantait est le huitième ouvrage de Gabrielle Roy, et celui où prime, peut-être à l'état le plus pur, le grand rêve d'innocence qui traverse toute son oeuvre. Dans le décor simple et pullulant de Charlevoix, entre le fleuve et la forêt, au milieu d'un été de lumière et de fleurs, une femme entre en communication avec la nature et tout ce qui la peuple : oiseaux, animaux, éléments, hommes. Elle regarde. Elle écoute. Elle dialogue. Et il se trouve que c'est à une profonde réconciliation arec elle-même et avec le monde, avec la vie comme avec la mort, que la convient toutes les voix des arbres, du vent, de la terre et du ciel. Grave et doux, ce chant de l'été lui fait entendre la musique de son propre coeur enfin unie à celle de l'univers. Ce chant pourrait s'appeler « Ode à la joie », mais d'une joie qui a connu et traversé le silence de la douleur.

Auteur : Gabrielle Roy

Gabrielle Roy est née le 22 mars 1909 à Saint-Boniface, Manitoba. Après des études à l'Académie Saint-Joseph et au Winnipeg Normal Institute, elle pratique le métier d'institutrice pendant huit ans. En 1937, elle s'embarque pour l'Europe où elle écrira ses premiers récits tout en voyageant en France et en Angleterre. De retour au pays en 1939, elle collabore au « Jour » , à la « Revue Moderne » et au « Bulletin des agriculteurs » auquel elle donne une série de grands reportages. Son premier roman, « Bonheur d'occasion » , reçoit le Prix Femina en 1947 et est sélectionné par la Literary Guild of America. D'un second séjour en Europe, elle rapportera un nouveau livre, « La petite poule d'eau », publié en 1950. Par la suite, elle vit à Québec et à la Petite-Rivière-Saint-François, où elle ne cesse pendant plus de trente ans d'écrire des romans et des récits qui la font considérer comme l'un des écrivains les plus importants de la littérature québécoise et canadienne contemporaine. Elle est décédée à Québec, le 13 juillet 1983.

Publié pour la première fois en 1972, Cet été qui chantait est le huitième ouvrage de Gabrielle Roy, et celui où prime, peut-être à l'état le plus pur, le grand rêve d'innocence qui traverse toute son oeuvre. Dans le décor simple et pullulant de Charlevoix, entre le fleuve et la forêt, au milieu d'un été de lumière et de fleurs, une femme entre en communication avec la nature et tout ce qui la peuple : oiseaux, animaux, éléments, hommes. Elle regarde. Elle écoute. Elle dialogue. Et il se trouve que c'est à une profonde réconciliation arec elle-même et avec le monde, avec la vie comme avec la mort, que la convient toutes les voix des arbres, du vent, de la terre et du ciel. Grave et doux, ce chant de l'été lui fait entendre la musique de son propre coeur enfin unie à celle de l'univers. Ce chant pourrait s'appeler « Ode à la joie », mais d'une joie qui a connu et traversé le silence de la douleur.

Auteur : Gabrielle Roy

Née à Saint-Boniface (Manitoba) en 1909, Gabrielle Roy a bouleversé la littérature québécoise par son premier roman, « Bonheur d'occasion », publié à Montréal en 1945, aussitôt primé en France (Prix « Femina » 1947) et aux États-Unis, et traduit depuis en une quinzaine de langues. Par la suite, et jusqu'à sa mort à l'été de 1983, Gabrielle Roy a poursuivi une oeuvre hautement personnelle, où s'entremêlent le roman social (« Alexandre Chenevert »; « La Rivière sans repos »), le récit d'inspiration utopique (« La Petite Poule d'Eau ») et la chronique autobiographique (« Rue Deschambault »; « La Route d'Altamont »; « Ces enfants de ma vie »). La sobriété et la justesse de son écriture, la compassion mêlée d'ironie qui anime chacun de ses personnages, son immense talent de conteuse font de Gabrielle Roy l'un des écrivains les plus importants – et les plus lus – du Québec et du Canada.

Éveline a soixante-treize ans, des souvenirs, des espoirs, et surtout une inépuisable nostalgie de tout ce qu'il y a encore à voir en ce monde. À l'appel de son frère Majorique, elle entreprend un long voyage en autobus à travers l'Ouest américain, jusqu'en Californie où l'attendent la mer qu'elle n'a jamais vue, une famille inconnue et, finalement, la révélation de tout ce que la mort a de poignant mais aussi d'incroyablement lumineux.

Ély ! Ély ! Ély !!! – L'immensité de la Prairie, un train, une nuit, une jeune journaliste venue faire enquête sur le Canada. Avec ces quelques éléments, Gabrielle Roy compose une autre de ses histoires inoubliables, une nouvelle fable de ce qu'elle cherche partout, y compris à l'autre bout du monde : la fraternité.

Dans ces deux récits, le lecteur retrouvera cette langue simple et directe, cette tendresse, cet humour aussi, qui marquent toutes les oeuvres de la grande romancière.

Auteur : Gabrielle Roy

Gabrielle Roy (1909-1983) est née à Saint-Boniface (Manitoba) où elle a vécu jusqu'en 1937. Après deux séjours en Europe, elle s'installe définitivement au Québec. Son oeuvre, qui comprend une douzaine de romans, des essais et des contes pour enfants, est reconnue comme l'une des plus importantes de la littérature canadienne du XXe siècle.

Si elle est avant tout romancière, Gabrielle Roy a publié tout au long de sa carrière un grand nombre d'articles et d'essais divers. C'est un choix de ces écrits qu'on trouvera ici, répartis sous trois grandes rubriques. Des « Reportages » qui illustrent sa manière toute personnelle de percevoir et de rendre la réalité qui l'entoure. En second lieu viennent des « Souvenirs  », ainsi que l'évocation ironique des circonstances dans lesquelles la romancière a reçu en 1947 le prestigieux prix Fémina . Enfin on lira ici la longue méditation que Gabrielle Roy a écrite en 1967 autour du thème « Terre des hommes », dans laquelle s'expriment le plus clairement sa vision du monde et certains des thèmes qui nourrissent secrètement l'écriture de ses romans.

Ces Fragiles Lumières de la terre disent donc les inquiétudes et les espoirs, les pensées et les émotions qui ont inspiré la grande romancière et donné à son oeuvre une part de cette beauté qui la rend à la fois si originale et si attachante.

Cette nouvelle édition de Fragiles Lumières de la terre est accompagnée d'une chronologie de Gabrielle Roy et d'une bibliographie de la critique.

Auteur : Gabrielle Roy

Ce livre est la toute dernière oeuvre que nous ait laissée la grande romancière. Comportant deux volets intitulés respectivement « Le bal chez le gouverneur » et « Un oiseau tombé sur le seuil », « La Détresse et l'enchantement » retrace les années de formation de Gabrielle Roy, depuis son enfance manitobaine jusqu'à son retour d'Europe à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, c'est-à-dire trois ou quatre ans avant qu'elle commence à écrire « Bonheur d'occasion ». C'est donc l'histoire de sa jeunesse obscure, de la découverte de son identité et de sa venue progressive à l'écriture qu'évoque ici la romancière, en entremêlant le récit de sa propre vie jusqu'à l'âge d'environ trente ans, à l'évocation de sa famille (d'où se détache particulièrement la figure de sa mère), du milieu où elle a grandi, pris conscience d'elle-même, pratiqué le théâtre et l'enseignement, puis de l'Europe de la fin des années 1930 où elle a passé deux années qui pour elle ont été décisives.

Gabrielle Roy tenait à ce que ce livre fût présenté comme une autobiographie, et non comme des « mémoires », car elle cherchait, non pas à simplement décrire une époque, mais à recréer, par le souvenir et l'imagination, un passé qui, sous sa plume, ne cesse de prendre forme et de vivre à mesure qu'il est évoqué.

« La Détresse et l'enchantement » est un livre admirable, où Gabrielle Roy révèle, peut-être plus encore que dans ses autres œuvres de maturité, la pleine maîtrise de son art.

Auteur : Gabrielle Roy

Gabrielle Roy est née le 22 mars 1909 à Saint-Boniface, Manitoba. Après des études à l'Académie Saint-Joseph de Saint-Boniface et au Winnipeg Normal Insiitute, elle se lance dans l'enseignement et sera institurice pendant huit ans. En 1937, elle s'embarque pour l'Europe et c'est là que, cédant au goût qu'elle a toujours eu d'écrire, elle envoie à « Je suis partout » quelques articles qui sont acceptés. De retour au pays, en 1939, elle collabore au « Jour », à la « Revue Moderne » et au « Bulletin des Agriculteurs » auquel elle donne une série de grands reportages. Ces années de journalisme la familiarisent avec Montréal et les graves problèmes de l'époque, aiguisent son attention, stimulent soit sens de l'observation et l'amènent à écrire son premier roman, « Bonheur d'occasion ».

Gabrielle Roy est décédée le 13 juillet 1983, à Québec.

Ce roman, paru en 1961, est en partie inspiré par la vie du peintre-trappeur, René Richard, qui parcourut à pied, en canot, souvent seul, presque tout le Grand Nord canadien, partout croquant sur le vif le dur visage de la création. Il raconte l'odyssée, à travers ce même pays, de Pierre Cadorai, artiste instinctif, lancé, sans le savoir, à la poursuite du but insaisissable de l'art et de la vie. Il raconte la quête de l'absolu.