L'enlisement - La guerre d'Indochine Auteur :
Lucien Bodard Le lendemain dé la défaite de Dien Bien Phu, dans Hanoi qui agonise, I'armée française fait quand même le défilé de la victoire, pour commémorer la capitulation allemande. Mais c'est la revue des ombres, des survivants, des hommes brisés moralement et physiquement, éblouis par la « pureté » cruelle et impitoyable des Vietminh.
Ce qu'explique
Lucien Bodard, c'est comment l'on en est arrivé là, comment un Corps Expéditionnaire magnifique a pu se faire écraser au bout de sept ans par des guerilleros misérables et dépourvus de tout au début.
Cela avait si bien commencé ! Ce qu'on appela en France la « sale guerre » avait été pour le Corps Expéditionnaire la « guerre heureuse ». Il y avait le sang, la mort, le supplice, la volupté, la paresse, la « grande vie », tout cela indiciblement mêlé. Pour les officiers, c'était aussi l'idéal du stoïcisme, le militarisme esthétique, c'était le « beau geste » où l'on se faisait tuer par mépris.
Mais c'était aussi
l'Enlisement. L'on pacifiait mais l'on n'arrivait pas à tuer la guerilla. La mitraillette rapportait, l'Indépendance rapportait, la piastre rapportait, elle finançait la guerre de tout le monde. Et ce sera l'embourbement quand l'on aura remis le pouvoir à Bao-Daï, un Hamlet jaune réfugié dans la négation et la débauche.
C'était fascinant aussi. Chez les hommes, tout était porté à l'extrême, le pur et l'impur, la bonté et le sadisme. Mais les Viets avaient dans leurs repaires gardé leur vertu rouge.
L'équilibre aurait pu durer longtemps. Mais l'on avait oublié que Giap formait sur sa frontière de Chine une armée de choc d'hommes-fourmis. Surtout, l'on n'avait pas compris ce que signifiait la victoire de Mao en 1949. Et, en moins d'un an, on allait tomber de l'Enlisement dans l'orgueil à l'Humiliation de la défaite. Après cela, la guerre d'Indochine traînera, mais elle était déjà condamnée.
Lucien Bodard est né au coeur même de la Chine, à Tchoung-King. Tout enfant, il a vu les paniers de têtes accrochés aux portes de la cité.
Plus de vingt ans après l'avoir quittée, il s'est retrouvé en Extrême-Orient comme journaliste. Il a assisté au combat du Corps Expéditionnaire francais en Indochine. Puis il devint l'envoyé spécial permanent de France-Soir en Extrême-Orient.
Deux fois, il a longuement visité la Chine populaire. Il a déjà écrit dans
« L'Air du Temps », « La Chine de la Douceur » (1957) et
« la Chine du Cauchemar » (1961).
Ce livre est le premier d'une série de quatre volumes consacrés à la guerre d'Indochine.
« L'Enlisement » décrit les débuts de la guerre, et le second volume,
« L'Humiliation », déjà paru, couvre la période 1948-1950 jusqu'à la défaite de Cao-Bang. Deux autres volumes suivront, l'un consacré à la tragédie de de Lattre et le dernier à la fin de la guerre et au désastre de Dien Bien Phu.
Condition générale du livre : Non disponible > Plus d'information... Numéro d'inventaire : 7412 Éditeur : Gallimard Collection : Documents - L'Air du temp Numéro(s) du livre : 180 ISBN : Non disponible Année d'impression : 1966 Poids : 510 gr
Prix : 7,99 $ Outil de conversion en ligne du montant (CAD$>EURO ou CAD$>US$ ou autres) : www.xe.com Sans obligation de votre part, vous pourrez connaître le coût d'un achat (tous les frais inclus) en cliquant sur le bouton « Ajoutez à mon panier d'achats ».