Salido - O.k. Joe ! Auteur :
Louis Guilloux Les deux histoires que raconte Louis Guilloux sont liées à la guerre. Il y fut acteur et témoin. La première, « Salido », est le drame d'un réfugié espagnol. Au début de 1939, on veut l'envoyer dans un camp, avec les autres anciens soldats républicains. Mais « Salido », lieutenant des milices républicaines, ne veut pas se laisser faire. Il s'échappe et, accompagné d'une brave femme, la mère Gautier, part en expédition à Paris, dans l'espoir de trouver des responsables du Secours rouge qui l'aident à gagner l'U.R.S.S. Tentative dérisoire.
En marge de l'aventure solitaire du farouche Salido, Louis Guilloux dessine discrètement un monde qui disparaît, tandis qu'on redistribue les cartes. Il y a déjà les vaincus de la République espagnole. Et lui-même, Guilloux, qui s'occupait des réfugiés au Secours rouge et à qui on dit clairement qu'il n'est plus rien, seulement un suspect.
On retrouve l'auteur et Saint-Brieuc dans le second récit. La guerre a passé et la Bretagne vient d'être libérée, même si on se bat encore pour le siège de Brest. Guilloux est enrôlé comme interprète par l'armée américaine. Il est affecté à un tribunal militaire. On juge beaucoup d'affaires : en général des G.I.s qui ont violé des paysannes. À chaque fois, c'est la condamnation à mort et la pendaison. Curieusement, les accusés sont toujours des Noirs. Un jour, pourtant, on va juger un Blanc, coupable d'un meurtre au sortir d'un bistrot. Cette fois, on n'a pas recours aux services de l'interprète, et le tribunal prononce un acquittement.
En même temps que ces terribles histoires de justice militaire, revit la Bretagne des jours de sa libération, la joie, et aussi mille petits drames, le tragique et le bouffon se mêlant sans cesse, et la présence des Américains que Guilloux va suivre à travers la France, jusqu'à Paris et Saint-Quentin.
Par le regard qu'il pose sur chaque homme, sur chaque petit fait, le conteur qu'est Louis Guilloux se montre un témoin exemplaire qui ne nous laisse jamais oublier où est la dignité de l'homme.
Louis Guilloux est né le 15 janvier 1899 à Saint-Brieuc. Boursier au lycée de Saint-Brieuc à partir de 1912, il vient à Paris en 1918 et entre à « L'Intransigeant » en 1921, comme lecteur d'anglais. Il quitte « L'Intransigeant » en 1924. Il publie son premier ouvrage en 1927, « La Maison du peuple », et en 1935, à la N.R.F., « Le Sang noir ». Après « La Maison du peuple », il reçoit la bourse Blumenthal. Il obtient le Prix populiste avec « Le Pain des rêves » (1942) et le « Prix Théophraste Renaudot » avec « Le Jeu de patience » en 1949. Sa pièce, « Cripure », a été créée par la troupe du Théâtre du Cothurne en 1967. La même année, Louis Guilloux reçoit le Grand Prix national des Lettres.
Condition générale du livre : Non disponible > Plus d'information... Numéro d'inventaire : 19365 Éditeur : Gallimard Collection : NRF - Récits Numéro(s) du livre : Non disponible ISBN : Non disponible Année d'impression : 1976 Poids : 330 gr
Prix : 7,99 $ Outil de conversion en ligne du montant (CAD$>EURO ou CAD$>US$ ou autres) : www.xe.com Sans obligation de votre part, vous pourrez connaître le coût d'un achat (tous les frais inclus) en cliquant sur le bouton « Ajoutez à mon panier d'achats ».