La dernière joie Auteur :
Knut Hamsun Voici les dernières errances de Knut Pedersen, le vagabond perpétuel que nous avons suivi de lieu en lieu et d'amour déçu en amour vain dans
Sous l'étoile d'automne et
Un vagabond joue en sourdine.
Nous retrouvons dans ce troisième roman, inédit en français, ce qui fit le charme des deux premiers : la connivence instinctive avec la grande nature du Nord, ses forêts, ses animaux, ses ciels sans fond que multiplie l'eau des lacs et des rivières, que cernent les pics des montagnes redoutables où l'accident fatal vous guette. Et, de nouveau, voici la Femme, instable et fantasque, éperdue d'amour : de soi ? de l'autre ? qui le saura ? Une fois de plus, l'écriture épouse avec bonheur les intermittences du coeur et réussit à suggérer ce qui ne se peut dire.
Mais
La Dernière joie se situe, dans l'oeuvre de
Knut Hamsun, à l'articulation exacte entre inspiration d'ordre psychologique et sentimental et préoccupations désormais orientées fortement par l'idéologie. On y pressent la montée de thèmes qui seront bientôt majeurs : refus de notre prétendue civilisation, détestation d'une culture qui coupe l'être humain de ses véritables racines, exécration de la masse, de la ville, anglophobie, et cette misogynie qu'il faut entendre bien plus comme un aveu de déception profonde (mais pouvait-il en aller autrement chez ce pélerin de l'absolu en amour ?) que comme une réelle aversion.
On prendra garde pourtant que ce pessimisme n'est pas irrémédiable. La « dernière joie » n'est qu'un trompe-l'oeil. Elle est multiple, en vérité. Il n'est pas nécessaire de s'arrêter sur ses premières formulations : ce serait la solitude, loin des hommes, ou la mort. Elle est, en fait, tout entière dans la récompense suprême, un enfant qui est toute la vie, la vie renouvelée, recréée, infiniment porteuse de promesses.
Régis Boyer
Né en 1859 en Norvège,
Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer aux États-Unis. Peu après son retour, en 1890,
La Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent.
La Dernière joie fut publiée en Norvège en 1912, trois ans après
Un Vagabond joue en sourdine et six ans après
Sous l'étoile d'automne. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyages, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.
Condition générale du livre : Non disponible > Plus d'information... Numéro d'inventaire : 28252 Éditeur : Calmann-Lévy Collection : Non disponible Numéro(s) du livre : Non disponible ISBN : 2-7021-0300-6 Année d'impression : 1979 Poids : 280 gr
Prix : 7,99 $ Outil de conversion en ligne du montant (CAD$>EURO ou CAD$>US$ ou autres) : www.xe.com Sans obligation de votre part, vous pourrez connaître le coût d'un achat (tous les frais inclus) en cliquant sur le bouton « Ajoutez à mon panier d'achats ».