Le choix de Sophie Auteur :
William Styron Le choix de Sophie, ou l'éducation sentimentale de Stingo, jeune écrivain fraîchement débarqué de son Sud natal, en quête de gloire littéraire et d'amour. En 1947, Stingo, qui est ici le porte-parole de
William Styron, rencontre à Brooklyn une jeune femme au bras marqué du sinistre tatouage des déportés d'Auschwitz. De ce souvenir tenace et d'un rêve ultérieur, naît en 1974 ce récit de l'initiation de Stingo aux réalités de l'amour et de la vie, incarnées par Sophie, jeune catholique polonaise rescapée des camps de la mort. À la relation de la rencontre du jeune homme avec l'amour, se superposent la narration du martyre de Sophie, l'évocation de l'univers concentrationnaire et de l'holocauste nazi. Les deux veines, autobiographique et historique, irriguent en profondeur ce roman et fusionnent en une émouvante parabole sur l'omniprésence du Mal, symbolisé par l'horreur nazie, mais aussi par l'esclavage et le racisme brutal ou larvé de la société américaine, l'intolérance à tous les degrés, la férocité de la lutte de l'homme pour la vie ou la survie la plus élémentaire. Corollaire du Mal, le Remords englobe dans une trame serrée le passé et le présent, l'Ancien et le Nouveau Monde, Noirs et Blancs, Juifs et Gentils, l'humanité tout entière.
Cette méditation philosophique sur l'irréductibilité du Mal et le tragique de l'existence illustre la persistance chez Styron d'une angoisse existentielle et de préoccupations morales qui s'insèrent dans la grande tradition du roman sudiste, dont il transpose et magnifie les conventions et la métaphysique implicite : le sens de la fatalité, le poids du remords et la soif de rédemption, ainsi que le souci historique. Ils témoignent en particulier de la dette de Styron à l'égard de
Robert Penn Warren et de
Faulkner. Nulle rupture donc entre ce nouveau roman et les précédents : la « tragédie américaine » de
Un lit de ténèbres et de
La proie des flammes et la « méditation sur l'histoire » des
Confessions de Nat Turner prennent ici des dimensions universelles.
Le choix de Sophie n'est qu'au second degré un message; c'est au premier chef un roman, admirablement structuré et débordant d'imagination, et Sophie demeure une représentation symbolique d'un monde où il suffit d'un rien pour que la victime se transforme en bourreau. La morale reste l'affaire de chacun.
Le style baroque et somptueux, l'ampleur des symboles, le foisonnement des fantasmes parent ce roman à l'architecture originale d'une luxuriance très sudiste qui équilibre de façon heureuse l'austérité et la gravité du propos et de la réflexion philosophique.
William Styron est né en 1925 à Newport News, en Virginie, où il passe son enfance. Étudiant à Duke. University, il est incorporé pendant la Seconde Guerre mondiale dans les Marines et, à la fin du conflit, reprend ses études à Duke. Son premier roman, « Un lit de ténèbres », lui vaut le prix de Rome de l'Américan Academy of Arts and Letters. « La proie des flammes » et « La marche de nuit » confirment son talent, et il se voit décerner en 1967 le prix Pulitzer pour « Les confessions de Nat Turner ». Après divers séjours à Rome et à Paris, où il contribue à fonder la « Paris Review », William Styron se fixe à la campagne, dans le Connecticut. Il travaille actuellement à un roman inspiré par la guerre de Corée.
Condition générale du livre : Non disponible > Plus d'information... Numéro d'inventaire : 30533 Éditeur : Gallimard Collection : Roman Numéro(s) du livre : Non disponible ISBN : 2-07-023922-5 Année d'impression : 1982 Poids : 810 gr
Prix : 9,99 $ Outil de conversion en ligne du montant (CAD$>EURO ou CAD$>US$ ou autres) : www.xe.com Sans obligation de votre part, vous pourrez connaître le coût d'un achat (tous les frais inclus) en cliquant sur le bouton « Ajoutez à mon panier d'achats ».