Auteur : Françoise Mallet-Joris

Françoise Mallet-Joris est née en 1930 à Anvers. Elle passe son enfance en Belgique, puis séjourne en Amérique pendant deux ans et y achève ses études avant de se fixer en France.

Elle fait un début très remarqué avec « Le Rempart des Béguines » (1951), dont les héros poursuivent leur aventure dans « La Chambre rouge » (1955). Elle publie ensuite « Cordélia » (recueil de nouvelles), « Les Mensonges », « L'Empire céleste » (Prix Fémina 1958) et – sur un thème historique – « Les Personnages » (1961). Suivra un essai autobiographique : « Lettre à moi-même » (1963). En 1965 paraît une biographie de « Marie Mancini » (Prix Monaco 1965), puis en 1968 « Trois Âges de la nuit » et en 1970 « La Maison de papier ». Déjà membre du jury du Prix Fémina, Françoise Mallet-Joris a été élue en décembre 1970 à l'Académie Goncourt.

Comme les demeures japonaises « si mal fermées », où chacun peut entrer à sa guise, le foyer de cette famille d'artistes est une « maison de papier ».

Le mari est peintre, sa femme écrivain. Ils ont deux garçons et deux filles. Mais on rencontre chez-eux beaucoup d'amis, invités ou supportés, des visiteurs imprévus, des voisins, des inconnus, sans oublier la succession des « employés de maison » et les animaux domestiques de toute espèce. Ce sont les enfants qui tiennent cependant la première place, et le permanent dialogue qu'ils entretiennent avec leur mère est pour elle un moyen de préciser ses idées, sur tous les grands problèmes du présent. « Faire une famille », dit-elle, « c'est faire une oeuvre ».

Celle-ci, variée, surprenante et toujours concrète, apparaît comme un univers en réduction, où chacun se retrouve en pays connu, dans une atmosphère de chaleur vraie, de tendresse et d'humour. C'est que Françoise Mallet-Joris a le don de préserver le frémissement de ses émotions aussi bien que l'ironie du regard critique qu'elle pose sur ses proches et ses semblables, avec un talent d'une rare fidélité au naturel de la vie.