Auteur : Jeff Rubin

Comment le pétrole entraînera la fin de la mondialisation.

Qu'ont en commun les prêts hypothécaires à risque, le saumon de l'Atlantique du dîner, les VUS et la mondialisation ? Ils dépendent, tous du pétrole bon marché.

Or, dans un monde où les réserves de pétrole commencent à s'épuiser alors que la demande continue de croître, ce pétrole n'existe plus. Le prix du pétrole peut baisser en période de récession, mais jamais plus il ne sera bon marché. Et sans pétrole à bas prix, l'économie mondiale est touchée en plein coeur.

Qu'il s'agisse des champs pétrolifères vieillissants de l'Arabie saoudite ou des sables bitumineux canadiens, des centres commerciaux de Dubaï, des fermetures d'usines automobiles en Amérique du Nord, des produits Made in China vendus chez Wal-Mart ou de l'effondrement des géants financiers de Wall Street, tout est lié au pétrole.

Selon l'économiste dissident Jeff Rubin, il n'y aura pas de plan de sauvetage énergétique. Aujourd'hui, les règles ont changé, le passé n'est plus garant de l'avenir. Depuis plusieurs générations, la croissance économique carbure au pétrole. Or, notre monde devra bientôt se résigner à subir une cure minceur.

La fin de la mondialisation fera des gagnants et des perdants. Le secteur de l'automobile ne se relèvera jamais de la récession provoquée par le pétrole. Toutefois, d'autres fabricants rouvriront les portes d'usines fermées provisoirement. Le fait de franchir des distances ou de brûler du carbone coûtera bientôt très cher et des emplois que l'on croyait perdus à jamais seront de nouveau offerts. La croissance ne sera peut-être pas aussi soutenue que durant l'ère de la mondialisation, mais les économies locales reprendront de la vigueur, à l'instar des villes et des quartiers où nous vivons.

Que nous le voulions ou non, notre monde sera bientôt beaucoup plus petit.

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