Auteur : Léon Bloy

Né en 1846 à Périgueux, Léon Bloy vient à 16 ans s'installer à Paris où il exerce pendant quelques années d'obscurs métiers et décide de faire du journalisme. Ce catholique intransigeant qualifié d'apocalyptique s'attaque aux hommes et aux institutions avec une violence qui lui ferme bien des portes. Toute sa vie il se débattra contre la misère, mais sa sincérité lui vaudra de nombreux admirateurs et prosélytes. « Pèlerin de l'absolu », il vitupère l'argent corrupteur et le progrès, pour lui signe précurseur de la fin du monde.

Après son premier ouvrage marquant, Propos d'un entrepreneur de démolitions (1884), il publie un récit autobiographique, Le Désespéré (1886), dont La Femme Pauvre (1897) sera le pendant. Son oeuvre comprend aussi un important journal intime (8 vol.), des pamphlets, des romans, des études historiques et des contes. Léon Bloy est mort à Bourg-la-Reine en 1917.

Lorsque Clotilde Maréchal se présente comme modèle à son atelier, le peintre Gacougnol la prend pour une mendiante tant elle lui paraît misérable. Détrompé, il s'émeut de sa détresse et décide de l'arracher à son milieu sordide — mais, victime de sa générosité, il meurt tragiquement et Clotilde reste désemparée.

Léopold, un ami du peintre, retrouve la jeune femme errant dans Paris. Lui non plus, le sort ne l'a pas épargné. Il voit en Clotilde une compagne capable de le comprendre. Il l'épouse. Brève accalmie avant un nouveau déchaînement de haines et de malheurs contre ces deux êtres que seule la foi soutient.

Telles sont les grandes lignes de ce roman âpre où Léon Bloy dépeint l'enfer de la pauvreté, et dont certaines péripéties sont empruntées à sa propre vie.

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