Auteur : André Carpentier

Contes fantastiques.

Tous les soirs, sur les deux rives de la rue Saint-Denis, entre de Maisonneuve et Ontario, de chaque côté du flot croassant des voitures dont les nombreuses filées s'étirent étrangement aux feux verts et se recroquevillent aux feux rouges, comme autant de longs boas dolents rampant dans la multitude endormie, des hommes et des femmes, gens curieux et curieuses gens, viennent sur les terrasses étriquées et chaleureuses attabler leur langueur devant une bière froide ou un croque-monsieur trempé dans le café…

De ceux-là, plusieurs iront rejoindre à la nuit tombante l'univers tranquille mais curieux des gens en accord avec le grand diapason du monde.

D'autres, élus par le doigt maléfique du hasard, tomberont dans quelque piège angoissant du Malin. Un sorcier, peut-être, les escortera à vide dans les entrailles d'un passé envoûtant ou plantera L'aiguillette de la magie dans leur corps chiffonné, mêlant incantations et spiritisme; une maison hantée leur déchirera la peau; une lézarde inquiétante se créera à la lisière de leur talon… et jusqu'à la fin du monde !

...une histoire extraordinaire, tout à fait dans le genre de celles d'Edgar Poe, et composée avec beaucoup d'art. Jacques Ferron (Le Livre d'Ici, 1978)

…un talent certain, une rare maîtrise de la langue et une imagination assez terrible. Madeleine Ouellette-Michalska (Châtelaine, 1978)

André Carpentier a du talent et il ne laisse pas filer le lecteur. Réginald Martel (La Presse, 1973)

André Carpentier manifeste des qualités (l'écriture qui sont palpables. Il a le sens du calembour (…), le goût du mystère (et de l'incongru), la faculté d'imaginer (et de rêver). Ivanhoé Beaulieu (Le Devoir, 1973)