Auteur : Marcel Dubé

Marcel Dubé propose, avec le ton de la tragédie grecque, un impitoyable jeu de la vérité entre les membres d'une famille qui s'entre-déchirent à belles dents. Quand les masques tombent, les meutes du mensonge et du silence sortent de l'ombre et viennent mordre la vie dans ce qu'elle a de plus essentiel. Cette grande pièce de notre répertoire, créée en 1966, va jusqu'au bout de la chasse.

Auteur : Marcel Dubé

Ma chère Florence,

Un mot seulement avant le lever du rideau Je ne veux pas vous importuner car je sais à peu près comment vous devez vous sentir en ce moment.

Les quelques heures que vous allez vivre et souffrir devant nous ne comptent pas, j'en suis sûr, parmi les plus belles de votre vie. Mais n'est-ce pas que vous aurez du mal à les oublier plus tard ?

Votre histoire qui n'est pas une histoire, bien des jeunes filles l'ont vécue comme vous, mais l'ont tenue cachée dans le coin le plus secret de leur âme.

Je ne vous ai peut-être jamais rencontrée, Florence, mais il m'est arrivé sûrement de rêver de vous.

Marcel Dubé

Auteur : Marcel Dubé

Auteur : Marcel Dubé

1945. La guerre est finie. Pour Joseph Latour, voyou disponible, être soldat et se battre était sa raison de vivre, de faire queloue chose de spécial, mais la guerre est finie et il n'est pas un héros. Il se retrouve sans avenir, soldat manqué et trouble-fête au sein d'une famille et d'une société engourdies par les habitudes. Personnage de la révolte, il fait à son entourage le procès du bonheur, condamné à rencontrer son destin personnel en simple soldat dans une autre guerre.

Ce qui compte avant tout dans « Un simple soldat », c'est cette intuition, ou mieux encore cet instinct qu'a Marcel Dubé d'aller aux choses essentielles, de discerner le durable de l'accessoire, de saisir cette intimité de l'âme québécoise si difficile à cristalliser et de savoir l'exprimer avec une force, voire une violence, assez extraordinaire.

« La pièce de Dubé nous entraîne bien au-delà des images faciles et folkloriques d'un temps révolu. Dubé témoigne de l'homme québécois et, à travers lui, de l'homme éternel. » Martial Dassylva, « La Presse »

« Le drame d'Édouard et de Joseph est celui de toutes les époques, même les guerres ne réussissent pas à l'altérer. » Jacques Michaud, «  Le Droit »

« Si l'importance d'une couvre théâtrale se mesure à son succès auprès du public, « Un simple soldat » est bien l'un des classiques du théâtre québécois. […] Par la représentation de l'espace et par le rapport des personnages à l'espace, nous avons dans « Un simple soldat » l'oeuvre synthèse d'une étape de la dramaturgie québécoise. » Maximilien Laroche, « DOLQ »

« Un des grands personnages de Dubé. […) Il lui manque une famille, un reste d'enfance et de tendresse, une vraie vie à la mesure du pays à venir. Et comment rebâtir le monde les mains vides ? « Chrisostome de Chrisostome »… » Pierre Filion, extrait de la postface

Auteur : Marcel Dubé

Au moment d'écrire « Zone », le jeune Marcel Dubé, frais émoulu de l'école et la tête encore pleine de ses lectures d'Anouilh, de Sartre et de Giraudoux, est bien conscient de la nécessité de jeter les bases d'une dramaturgie québécoise par la la création d'oeuvres nationales et originales en tout cas personnelles et distinctes de celles des modèles que nous proposent les grandes littératures étrangères. Maximilien Laroche

Auteur : Marcel Dubé