Auteur : Marshall McLuhan

Né à Edmonton, Alberta, en 1911, Marshall McLuhan a d'abord étudié à l'Université du Manitoba, puis à cella de Cambridge, de 1934 à 1936. Il allait y retourner en 1939, pour présenter une thèse sur Thomas Nashe et recevoir un doctorat en littérature anglaise.

Entre ses deux séjours en Angleterre, il enseigne à l'Université du Wisconsin et y fait une découverte qui le marquera profondément : celle de la culture américaine. Depuis 20 ans, il est professeur de littérature anglaise à l'Université de Toronto. En 1964, il ajoutait à ces fonctions celles de directeur d'un nouveau centre de culture et de technologie.

McLuhan publie en 1951 un premier ouvrage sur les rapports entre la technologie, la culture et les communications : « The Mechanical Bride », mais ce n'est que dix ans plus tard que « La galaxie Gutenberg » (1962) et « Pour comprendre Ies média » (1964) feront de lui l'intellectuel canadien le plus connu et le plus discuté hors de son pays. En 1967, il publie « The Medium is the Message », traduit en français sous le titre de « Message et massage ». Et en 1969, « War and Peace in the Global Village ».

Auteur : Marshall McLuhan

Né à Edmonton, Alberta, en 1911, Marshall McLuhan a d'abord étudié à l'Université du Manitoba, puis à cella de Cambridge, de 1934 à 1936. Il allait y retourner en 1939, pour présenter une thèse sur Thomas Nashe et recevoir un doctorat en littérature anglaise.

Entre ses deux séjours en Angleterre, il enseigne à l'Université du Wisconsin et y fait une découverte qui le marquera profondément : celle de la culture américaine. Depuis 20 ans, il est professeur de littérature anglaise à l'Université de Toronto. En 1964, il ajoutait à ces fonctions celles de directeur d'un nouveau centre de culture et de technologie.

McLuhan publie en 1951 un premier ouvrage sur les rapports entre la technologie, la culture et les communications : « The Mechanical Bride », mais ce n'est que dix ans plus tard que « La galaxie Gutenberg » (1962) et « Pour comprendre Ies média » (1964) feront de lui l'intellectuel canadien le plus connu et le plus discuté hors de son pays. En 1967, il publie « The Medium is the Message », traduit en français sous le titre de « Message et massage ». Et en 1969, « War and Peace in the Global Village ».

Voici enfin en français le best-seller qui a bouleversé l'industrie américaine des communications et soulevé, depuis 1964, une nouvelle querelle des Anciens et des Modernes. La thèse de McLuhan, déjà exposée dans « Explorations In Communication » et dans « La galaxie Gutenberg », trouve ici ses véritables dimensions. Elle est relativement simple : le fait essentiel de la communication, c'est la communication elle-même et ses « média » (langage, argent, imprimé, mode, télévision ou cybernétique), plutôt que le message communiqué.

Le « message », c'est-à-dire le contenu de la communication, n'est qu'un leurre qui détourne l'attention pendant que le « médium » exerce une action d'autant plus profonds qu'elle nous échappe. L'ensemble des techniques qui constituent l'environnement marque irrémédiablement l'homme, psychologiquement et socialement. Ces techniques, nous en sommes les organes sexuels. Depuis l'invention du langage, l'évolution de l'homme n'est plus le seul fait de la nature mais de l'homme lui-même, par ses techniques.

Il n'y a pas là de déterminisme. Nous pouvons choisir entre l'inconscience et la lucidité. Nous ne sommes pas prisonniers de nos technologies, pour peu que nous sachions comprendre leur action. « Pour comprendre les média » fouille en profondeur et de façon intuitive la nature profonde des technologies qui constituent notre « environnement » et qui nous sont restées inconnues parce que « le poisson est seul à ne pas savoir qu'il vit dans l'eau ».

Loin d'être l'iconoclaste ou le prophète qu'on lui a reproché d'être, Marshall McLuhan n'est que l'observateur du quotidien tel qu'en lui-même nos inventions le changent. Professeur de littérature, exégète de James Joyce, contemporain de la linguistique structuraliste, admirateur de Panofsky et disciple du grand historien Harold Innis, Marshall McLuhan a décrit cette « histoire inconsciente » de l'humanité dont Sigmund Freud déplorait l'absence.