Auteur : Madeleine Ouellette-Michalska

À l'époque des grandes épidémies du siècle dernier, des dizaines de milliers d'immigrants débarquèrent à la station de quarantaine de la Grosse-Île, située à quelque cinquante kilomètres en aval de Québec. Pour des milliers d'entre eux, celle île déserte, qui avait déjà porté le nom d'île de Grâce, fut l'île de la souffrance et de la mort.

On n'oubliera pas de sitôt le portrait que Madeleine Ouellette-Michalska trace de la ville de Québec, alors l'un des principaux ports de mer du Nouveau Monde; ni ceux de Milroy, ce médecin attachant et dévoué dans l'enfer du typhus, de sa femme Agnès Frémont, de Persévérance et de sa cuisine d'herbes aux vertus miraculeuses, du chimiste Lechaunay, personnage haut en couleur qui vaut en soi plus que son fluide guérisseur.

Hymne à l'amour et à la vie malgré la fièvre qu'apportent les grands voiliers, « l'Été de l'île de Grâce » poursuit la réflexion amorcée par l'auteure de « la Maison Trestler » sur le mythe, toujours vivace, de l'Amérique considérée comme lieu de bonheur et de richesse absolue.

« Un vrai roman, un grand roman et des personnages, hommes ou femmes, avec lesquels à coup sûr, on tombe amoureux. Ça n'arrive pas si souvent qu'il vaut la peine qu'on se le dise. » Anne-Marie Voisard, « Le Soleil »