Auteur : Laurence J. Peter - Raymond Hull

« Chaque employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence. »

À sa sortie de l'université de Washington, Laurence J. Peter (qui est né à Vancouver, Canada, dans les années 20) est entré dans l'enseignement et s'est spécialisé dans la psychologie et l'orientation. Il a écrit de nombreux articles qui ont paru dans des revues professionnelles et un livre, « Prescriptive Teaching » (1965). Directeur du Centre Evelyn Frieden et conseiller des programmes destinés aux enfants inadaptés à l'université de Californie du Sud, le professeur Peter a donné sa démission en juin 1970 pour se consacrer à son oeuvre personnelle.

Raymond Hull, son collaborateur pour « Le Principe de Peter », est également citoyen canadien. Né en Angleterre, fils d'un pasteur méthodiste, il est installé en Colombie Britannique depuis 1947. Auteur dramatique, il a écrit pour le théâtre et la télévision plus de trente pièces. Journaliste, il collabore à des revues importantes telles que Punch, MacLean's et Esquire. Il a également publié plusieurs livres. Le professeur Peter et Raymond Hull font de nombreuses tournées de conférences.

Toute peine mérite salaire, proclame le dicton, et quel meilleur salaire recevoir sinon une promotion ? Ainsi peut-on espérer, d'effort en effort et d'échelon en échelon, accéder aux plus hautes fonctions. C'est ce qui a fait dire à quelqu'un que chaque soldat porte dans sa giberne un bâton de maréchal. Ainsi également serait-il logique d'en déduire que les postes de commande sont aux mains des élites et, par conséquent, que tout va pour le mieux dans le monde.

Un coup d'ail suffit pour se convaincre du contraire. Comment expliquer ce hiatus entre la logique de l'automatisme hiérarchique et la constatation des réalités quotidiennes ? Le professeur Peter a eu l'idée – très scientifique – d'appliquer la méthode déductive à l'envers, ce qui a donné : le personnage d'élite ne convient pas à sa situation, donc il s'est élevé à son niveau… d'incompétence. Paradoxe et jeu d'esprit ? Que non. La démonstration qui suit l'énoncé du principe de Peter est irréfutable parce que puisée dans les mille et un exemples de la vie courante, ce qui donne à cette analyse pertinente de notre civilisation l'impertinence d'une satire pétillante d'humour.